Date : le 15 février 2021
Auteure : Melissa Banyard
- Voici ce que nous avons appris jusqu’à maintenant
- Modèles conceptuels pour se déplacer en toute sécurité
- Ce que les gens ont besoin de voir dans les avis d’éclosions ou d’expositions
- Utilisation, évaluation et accès à la fonction de code QR
- Constatations relatives à la fonction
- Les principales préoccupations des répondants sont les suivantes : la surcharge du système de santé et les répercussions sur l’économie.
- Les deuxièmes principales préoccupations des répondants sont les suivantes : perdre quelqu’un à cause de la COVID 19 ou ne pas voir une personne avant qu’elle meure.
- La troisième principale préoccupation des répondants est de voir une petite entreprise fermer.
- La probabilité que l’application Alerte COVID soit téléchargée est demeurée assez stable depuis la mi-septembre.
- La connaissance de l’existence de l’application Alerte COVID est demeurée assez stable depuis la mi-octobre (80 % des répondants la connaissent).
- 43 % des répondants ont déclaré qu’ils étaient « tannés » d’éviter de se réunir avec leurs proches.
- 40-45 % des répondants ont déclaré qu’ils n’étaient pas « tannés » de porter un couvre visage ou de respecter la distanciation physique.
Nous supposons qu’un grand nombre de personnes souhaitent empêcher la fermeture de petites entreprises, revoir leurs amis et leur famille en toute sécurité et continuer à utiliser Alerte COVID.
Il s’agissant de dix participants de partout au Canada. Leur âge variait de 20-30 ans à 70-80 ans. Ils utilisaient tous l’application Alerte COVID. Ils provenaient de différentes villes, banlieues et régions rurales. Plusieurs participants étaient malvoyants, aveugles et/ou immunodéprimés.
- Où les gens se déplacent-ils actuellement et comment se protègent-ils dans leur communauté pendant la pandémie de COVID-19?
- Quels risques les gens perçoivent-ils en ce qui a trait aux interactions, à la réception de renseignements ou au soutien des efforts de traçage des contacts?
- L’utilisation d’un code QR permettra-t-elle de répondre aux besoins des gens? Pourquoi ou pourquoi pas?
- Le code QR sera-t-il accessible et utilisable? Pourquoi ou pourquoi pas?
Méthode : 10 entrevues semi-structurées (de 40 min), puis des évaluations de concept montrant l’affiche du code QR (de 20 min)
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V1, montrée aux 5 premiers participants | V2, montrée aux 5 derniers participants |
Les principaux facteurs qui influent sur le sentiment de sécurité qu’ont les gens dans un magasin en particulier sont les suivants : 1) les mesures de sécurité appliquées par le magasin, 2) la capacité et le surpeuplement du magasin, et 3) la ventilation par rapport à la taille du magasin.
Pour composer avec ces facteurs, 1) les gens se rendent dans les magasins en dehors des heures de pointe, 2) sont hyperconscients de la proximité des autres et 3) évitent les petits espaces ou les espaces clos.
P1 « Je suis en mode alerte. J’évite de m’approcher de trop près d’une autre personne. Dois-je reculer? Dois-je attendre que l’autre se déplace? »
P4 « J’y vais toujours tard le soir lorsqu’il y a moins de monde. Mais peut-être qu’il y a plus de risques parce que les aérosols sont encore dans l’air... Mais c’est tellement occupé en milieu de journée. »
Lorsqu’ils sont à l’extérieur, les gens se demandent souvent si les autres respectent les règles. Les gens s’attendent à ce que les magasins appliquent des règles comme le processus de désinfection et le respect de la limite de capacité. Certains se sentent frustrés lorsqu’ils voient des personnes qui ne respectent pas les règles. Certains demanderont même à celles-ci de suivre les règles, ou ils quitteront le lieu tout simplement.
Les personnes à la fois en milieu rural et en milieu urbain disent ressentir une légère frustration ou de la confusion devant le fait que d’autres personnes ne respectent pas les règles de port du masque, de désinfection et de distanciation sociale.
P2 « Les gens en ont vraiment assez et ils ne veulent pas suivre les règles, mais moins ils les suivront, plus longtemps cela durera. »
P8 « Je porte un masque et je m’attends à ce que les autres en portent un aussi, de préférence par-dessus leur nez (rires)... La plupart des magasins ont un poste de désinfection à leur entrée. Je m’attends à cela et je m’en sers. »
Les gens affirment qu’ils lisaient les règles très attentivement au début de la pandémie, et qu’ils n’y prêtent pas vraiment attention maintenant, mais obéissent aux règles courantes comme le port du masque, la désinfection et la distanciation sociale.
En général, les gens ne semblent pas lire attentivement les affiches, car les protocoles de lutte contre la pandémie sont désormais bien connus, ou tout simplement parce que l’affiche est inaccessible.
P4 « Au départ, j’ai peut-être lu les règles, mais je ne sais pas. Habituellement, les règles sont les mêmes partout. »
P6 (aveugle) « Mes règles sont probablement meilleures que celles du magasin, je ne me donne même plus la peine de demander… Il faut avoir ses propres règles de contrôle de la COVID. »
Certains ont dit se sentir accablés par les tâches à faire et les règles à suivre lorsqu’ils vont au restaurant en ce temps de pandémie.
Une personne ayant la vue faible a décrit sa frustration à l’égard de la quantité d’affiches sur les devants des magasins et des changements dans l’affichage.
P7 « Il y a des endroits qui utilisent déjà le code QR… Je veux seulement… Je crains que certaines personnes se sentent un peu envahies… il y a beaucoup à faire avant de s’asseoir. »
P10 (aveugle) « Au Walmart, il y a 17 affiches sur la porte. Je n’ai pas la moindre idée de celles qui concernent la COVID. J’espère que les choses s’arrangeront pour le mieux... Je pense que nous suivons à peu près tous les mêmes règles. »
Les gens des régions rurales ont tendance à se sentir en sécurité dans leur vie quotidienne. Dans les entrevues, ils ont parlé de fatigue, mais pas de frustration ou de peur à un même degré que celui des citadins.
P5 (région rurale) « Je ne suis pas très inquiet… ce n’est pas une région très peuplée. Lorsque je vais à la boulangerie, je vois peut-être trois ou quatre autres personnes seulement. »
V.
P4 (zone urbaine) « On ne saura pas ce qui arrivera à la population tant qu’un grand nombre de personnes n’auront pas été vaccinées. Si le nombre de cas diminuait à presque 0, je me sentirais plus en sécurité pour sortir. »
Constatation 6 — Préoccupations relatives au fait de fournir des renseignements personnels à un lieu donné
Certains participants qui avaient laissé leurs coordonnées dans des restaurants par le passé, aux fins de recherche de contacts, ont exprimé les préoccupations suivantes :
- Le fait de laisser son nom dans de petites collectivités où l’anonymat est moins grand et où les gents atteints de la COVID sont stigmatisés.
- L’incertitude quant à savoir comment et quand le restaurant détruirait les renseignements les concernant.
- L’incertitude quant à la façon dont les renseignements seraient conservés.
- Le sentiment que les employés de l’endroit ne leur faisaient pas confiance.
P8 « Est-ce qu’ils les enregistrent électroniquement ou les conservent simplement sur des dossiers papier… Je pense qu’il est raisonnable pour eux de les garder pendant quelques semaines pour ce qui est de la transmission, mais au-delà de cela, je ne pense pas qu’ils aient besoin de les garder pour toujours... Je veux qu’ils soient utilisés seulement pour des raisons de santé publique. Et non pas pour que le restaurant me téléphone plus tard ou pour d’autres fins. »
- Cette fonction ne devrait pas exiger des visiteurs qu’ils effectuent plusieurs tâches supplémentaires.
- Le point de contact physique, dans le magasin, ne doit pas augmenter le fardeau lié aux avis, mais plutôt le réduire au minimum ou être facilement accessible.
- Il faudra peut-être rappeler aux gens d’utiliser le code QR à la fois en général et à des endroits précis, surtout pendant la mise en œuvre initiale de la fonction.
- À un moment donné, la fonction du code QR devrait clairement indiquer quel type de données sont recueillies, où elles sont conservées et pendant combien de temps.
- La fonction devrait mettre l’accent sur la communauté plutôt que sur la surveillance.
- La valeur de la fonction doit être directement liée à l’accroissement de la sécurité.
- La fonction doit mettre l’accent sur l’anonymat en tant que valeur et règle.
La moitié des participants suivent le nombre de cas pour déterminer si les restrictions peuvent être assouplies ou si elles seront resserrées dans un proche avenir, ou simplement pour se tenir informés.
Certains participants étaient d’avis qu’on ne fournissait pas suffisamment d’information au public sur les éclosions pour savoir vraiment si certaines zones étaient sûres ou non. Certains étaient d’avis que les descriptions des cas ou les chiffres exacts étaient moins fiables qu’ils ne l’étaient au début de la pandémie.
P7 « J’essaie simplement de comprendre la tendance actuelle. Sommes-nous à la hausse ou à la baisse? Cela aura-t-il une incidence sur les restrictions actuelles? Allons-nous bientôt imposer un confinement? Les restrictions vont-elles s’assouplir? »
P10 « En juin dernier, un employé de [magasin] entre 11 et 2, avait la COVID. Et ils ont publié cela… mais, désormais, ils ne vous disent plus où et quand. »
Constatation 8 — En avoir assez d’entendre parler du nombre de cas et des nouvelles concernant la COVID
L’autre moitié des participants ont dit qu’ils en avaient assez des nouvelles sur le nombre de cas et le reste entourant la COVID. Cela ne semblait pas être lié à leur volonté de porter le masque et de respecter les protocoles de désinfection et de distanciation sociale.
Certains participants ont le sentiment que rien ne changera immédiatement, de sorte qu’ils évitent les mises à jour constantes pour préserver leur bien-être mental.
P5 « J’ai choisi de me déconnecter volontairement de tout cela. C’était lourd pour mon bien-être mental. Si je veux être informé, ce n’est pas un problème. Mais parfois, c’est trop. »
P4 « Je pense qu’au départ, j’écoutais beaucoup plus les nouvelles, mais j’ai ensuite ressenti de la paranoïa. J’ai pensé qu’il valait mieux ne pas écouter cela tous les jours. J’ai arrêté de regarder ces nouvelles après que les choses se sont vraiment empirées. Ça ne va pas m’aider. »
Lorsque les gens apprennent qu’ils ont été exposés à la COVID-19 ou à une éclosion, ils ont besoin de plus de renseignements pour pouvoir déterminer les prochaines étapes appropriées et réagir face au risque perçu.
Ils veulent savoir :
- À quel point ils étaient proches de la personne ayant reçu un diagnostic positif à la COVID-19.
- La manière dont ils ont interagi avec la personne ayant reçu un diagnostic positif à la COVID-19 (p. ex. portaient-ils un masque à ce moment-là?).
- L’heure et la date (p. ex. ils se trouvaient peut-être à cet endroit avant l’éclosion?).
P6 « Eh bien, je suppose que j’aimerais savoir à quel moment l’éclosion a eu lieu et si c’était à peu près au moment où j’y étais. Car, si c’était à peu près à ce moment-là, ce serait peut-être bon que je subisse un test. »
Les personnes préoccupées par le risque lié à la COVID-19 (en particulier les personnes immunodéprimées qui sont indépendantes) choisissent de fréquenter certains magasins selon une ou l’autre des perceptions suivantes :
- La présence d’éclosions dans la région. Une fois qu’il y a eu une éclosion à un endroit, les gens l’évitent pendant longtemps même une fois que l’éclosion est terminée.
- La possibilité de faire plusieurs courses dans un seul magasin ou une seule visite (moins de déplacements).
- Si le magasin offre un moyen pour ne pas avoir à y entrer, comme le ramassage à l’extérieur.
P10 « J’ai fait des choix par rapport aux endroits où il y avait des éclosions. Je ne sais pas ce que je pense d’un certain magasin… qu’est-ce qu’on dit au sujet de leurs pratiques de nettoyage? Cela m’a fait réfléchir deux fois. »
P4 « Vous ne voulez pas aller quelque part où un tas d’employés pourraient en être atteints. »
- En ce qui concerne la réception des avis d’éclosion, établissez les attentes dès le départ :
- Décrivez ou énumérez le type d’information que vous devez vous attendre à recevoir avant de recevoir un avis d’éclosion.
- Envisagez de donner aux gens des options pour obtenir plus d’information (p. ex. un numéro de téléphone où poser plus de questions ou un lien vers une page Web contenant plus d’information sur ce qu’il faut faire, ou indiquer aux gens ce qu’ils peuvent faire de plus pour se protéger, s’isoler ou de se faire tester.
- Réfléchissez au type d’orientation qui pourrait être nécessaire pour déterminer la prochaine étape qui convient le mieux. Par exemple, certaines personnes ne seront pas certaines si un avis d’éclosion signifie qu’elles sont fortement à risque ou non.
- Réfléchissez à la façon de relier les messages de cette fonction au ralentissement ou à l’arrêt de la propagation de la COVID-19, à la prévention de la propagation ou au retour à la « vie normale ».
- Faites preuve de prudence quant à la mesure dans laquelle les alertes d’éclosion sont liées à des endroits précis. Ces endroits sont stigmatisés et peuvent perdre des clients à long terme. **Envisagez de mettre l’accent sur les prochaines étapes, plutôt que sur certains emplacements. **
Deux participants ont déjà utilisé les fonctions du code QR en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et au Canada. Ils vivent tous les deux dans des régions à « faible risque » du Canada.
La participante de la Nouvelle-Zélande a dit avoir trouvé l’application très facile à utiliser, mais au début, ce n’était pas évident pour ses amis et sa famille.
Le participant du Royaume-Uni et du Canada a déclaré qu’il était facile de trouver des codes QR et que ce qu’il fallait faire au moment d’arriver dans un lieu était clair. Cependant, il se demandait quelle était leur efficacité concernant le traçage des contacts et la cueillette de renseignements sur la COVID-19.
Plusieurs participants n’ont pas perçu de nombreux risques liés à la fonction du code QR sur l’application Alerte COVID, car ils étaient « déjà suivis » au moyen de leur téléphone (« Big Brother », autres entreprises) ou par l’application elle-même.
P10 « Si une personne chargée de retracer les contacts me téléphone… l’application Alerte COVID est censée savoir où je suis de toute façon… »
P2 « Si vous vous promenez avec un téléphone cellulaire dans votre poche ou dans votre sac à main, on vous enregistre tout le temps de toute façon. »
P4 « Je suppose que s’il possède un appareil de haute technologie, il peut tirer de l’information de votre téléphone. De nos jours, vous ne savez pas quels renseignements les entreprises ont sur vous. »
Un participant a décrit l’utilisation de la fonction du code QR comme étant « une bonne chose » pour la lutte contre la COVID. Un autre a dit qu’il était un « citoyen respectueux des lois qui n’avait rien à cacher ».
P1 « Des préoccupations? Pas vraiment, tant que mon téléphone est pratique et que la batterie est pleine. Quelques fois je le prends avec moi, mais la batterie est vide… tant qu’il fonctionne [alors] je serais prêt à participer… Je pense que c’est l’essence même de toute cette Alerte COVID c’est-à-dire que vous l’acceptez ou vous ne l’acceptez pas. Si vous l’acceptez, aussi bien l’accepter tout le temps. »
P2 « Eh bien, je dirais que je suis une personne honnête et respectueuse des lois et que je n’ai rien à cacher. Je ne suis pas comme tous ces manifestants qui craignent que le gouvernement contrôle les gens. »
Deux participants dans la cinquantaine ou la soixantaine ont dit ne pas utiliser leur téléphone lorsqu’ils sortent, ou se sentir accablés par les demandes de scanner des choses pendant qu’ils sont à l’extérieur de la maison. Ces deux participants avaient installé l’Alerte COVID sur leur téléphone.
P1 « Je l’ignore pendant que je suis à l’extérieur. Quelquefois, je la vérifie à la fin de la journée, une fois que je suis rentré à la maison. Je fais partie de cette génération qui n’a pas grandi avec des téléphones cellulaires. C’est aussi la façon dont j’ai tendance à interagir avec mon téléphone cellulaire… en fait, je l’oublie parfois dans la voiture
P4 « À mon avis, il ne faut pas se préoccuper de la technologie lorsqu’on va manger au restaurant… prenez mon numéro de téléphone et mon nom, puis laissez-moi tranquille. »
- Réfléchissez à la façon de dissocier les données fondées sur l’emplacement que cette fonction recueillera des outils de suivi GPS, des applications de suivi ou d’autres fonctions fondées sur l’emplacement déjà utilisées sur les téléphones.
- Réfléchissez à la façon d’établir un équilibre entre le fait de présenter cette fonction comme une précaution de sécurité contre la COVID-19, sans toutefois exacerber le sentiment de perte de contrôle et de liberté que vivent de nombreuses personnes.
- Envisagez de fournir aux utilisateurs d’Alerte COVID des explications sur la façon d’utiliser leur téléphone pour scanner les codes QR aux endroits où ils se trouvent. Cette marche à suivre devrait réduire au minimum les étapes et éviter une surcharge de tâches.
- Rappelez constamment aux utilisateurs que la fonction est à la fois dans l’application et dans les lieux publics.
Pour les personnes aveugles et malvoyantes :
- Les personnes aveugles ou malvoyantes risquent de ne pas voir l’emplacement de l’affiche si elle n’est pas placée toujours dans un endroit semblable et facilement accessible (p. ex. toujours sur la porte).
- Toucher l’affiche pour lire le braille ou trouver l’affiche est loin d’être hygiénique.
- Les notifications qui s’affichent pendant le scannage du code QR perturbent les lecteurs d’écran.
- Les applications qui scannent les codes fonctionnent mieux si toutes les langues sont affichées sur un côté précis de la page.
- Le code QR doit être plus grand que la normale, et toujours au même endroit sur la page (p. ex. tout en haut ou tout en bas, le milieu peut être difficile à localiser selon la taille).
Pour les personnes voyantes :
- Il faut pouvoir scanner de loin s’il y a des foules ou des obstacles.
- Il faut savoir si les codes QR fonctionnent à travers du verre ou du verre sale et dans des conditions d’éclairage difficiles.
- Il faut offrir des options pour l’intérieur dans des environnements très froids (la batterie des téléphones se décharge dans le froid).
Certains participants ont dit que le scannage du code les informerait de leur exposition personnelle aux éclosions. Certains s’attendaient à recevoir des renseignements sur l’éclosion sur place (en temps réel).
Plusieurs participants ont demandé si l’affiche indiquerait que l’endroit où ils se trouvaient était actuellement touché par une éclosion ou l’avait été récemment.
P5 « Si je scanne le code QR, je saurai si je suis à un endroit où il y a eu une éclosion. »
P4 « Je suppose que parce que le code QR est probablement propre à un endroit donné, chaque QR a sa propre page Web. Peut-être qu’un employé était atteint de la COVID-19... Je suis sûr qu’il n’y aurait pas de renseignements personnels à ce sujet. »
P1 « Si je vois cette affiche, est-ce que cela signifie qu’il s’agit du lieu d’une récente éclosion?
Il y a une forte tendance à scanner d’abord à partir de l’appareil photo d’un téléphone ou d’une application de lecture des codes QR. Et non pas de l’application Alerte COVID malgré l’invitation à « Ouvrir l’application Alerte COVID » au bas de l’affiche.
P3 (aveugle) « Le lecteur QR se trouverait-il dans l’application? Je préférerais simplement utiliser mon application de lecture de codes QR. Cela ouvrirait peut-être la page, ce serait plus facile... si les gens sont déjà habitués à scanner un code QR, alors ce processus leur est déjà familier. Si vous devez le faire dans l’application Alerte COVID, c’est qu’une étape de plus. »
P4 « Les codes QR ne fonctionnent avec mon téléphone… on me dit de mettre mon appareil photo au-dessus du code… peut-être que je dois télécharger une application? »
Les gens sont habitués aux codes QR qui leur donnent accès à de l’information, par exemple sur les menus, les sites d’information, les cartes géographiques, etc.
C’est pourquoi certains supposent que le code QR les amènerait sur un site Web du gouvernement, où il y aurait peut-être de l’information sur l’éclosion ou sur la façon de se protéger. Certains ont pensé que cela pourrait les amener au menu du restaurant ou aux règles du magasin. Ils n’ont pas immédiatement établi de lien avec la fonctionnalité ou l’objectif de l’application Alerte COVID.
P1 « Je veux dire… il y a ce genre de code barres rapide... Je positionnerais le téléphone devant le code et je prendrait une photo qui me dirigerais vers le bon site Web... »
P2 « C’est un scannage… Je ne sais pas comment on les appelle, mais vous le scannez pour obtenir des renseignements sur votre téléphone. »
P5 « Je suppose que cela vous dirigerait probablement vers un site Web ou une page Web. »
Quelques participants ont supposé que cela ne tenait pas compte de l’heure où on quitte le lieu, mais simplement de l’heure d’arrivée. Certains n’y voyaient pas de problème, car ils pensaient qu’ils pouvaient facilement estimer la durée de la visite en fonction du lieu (p. ex. une visite au restaurant dure en moyenne 45 minutes).
D’autres supposaient que le lieu serait enregistré, mais n’étaient pas sûrs que la date et l’heure le seraient aussi.
P8 « Ce que j’ai scanné serait enregistré ainsi que le moment, mais ça ne me dit pas combien de temps je suis resté dans un lieu si je ne le scanne pas à mon départ… mais je le saurais. »
P9 « Si j’utilise un code QR dans ce cas pour enregistrer le lieu où je suis allé, il doit enregistrer suffisamment de renseignements pour que je n’aie pas à y penser. Il doit me dire que j’étais là à telle date et à telle heure… »
Quelques participants ont supposé que cela ne tenait pas compte de l’heure où on quitte le lieu, mais simplement de l’heure d’arrivée. Certains n’y voyaient pas de problème, car ils pensaient qu’ils pouvaient facilement estimer la durée de la visite en fonction du lieu (p. ex. une visite au restaurant dure en moyenne 45 minutes).
D’autres supposaient que le lieu serait enregistré, mais n’étaient pas sûrs que la date et l’heure le seraient aussi.
Les participants ont eu de la difficulté à comprendre ce qui pouvait être enregistré. C’est pour cette raison qu’ils ont fait des hypothèses concernant le traçage.
P8 « Cela enregistrerait ce que j’ai scanné et à quel moment, mais ça ne me dit pas combien de temps je suis resté à un endroit si je ne le scanne pas à mon départ… mais je le saurais. »
Quelques participants ont soulevé des préoccupations concernant l’endroit où les données sont stockées. Plusieurs ont supposé qu’elles se trouvaient sur un serveur du gouvernement et ont soulevé des préoccupations quant à la possibilité qu’elles soient piratées.
P9 « Est-ce que les renseignements sont stockés localement ? Est-ce que les renseignements sont versés dans une base de données? J’espère que non… s’il s’agit d’une base de données du gouvernement ou d’une base de données centralisée, je serais un peu inquiet. Je veux bien que le gouvernement ait mes renseignements, mais il y a tout le temps des actes de piratage. Je ne veux pas que les gens obtiennent des cartes de crédit à mon nom. Pendant combien de temps les données sont-elles conservées? »
P7 « Peut-être qu’une partie est envoyée à un serveur. »
Certains participants ont mentionné le désir d’interagir avec leur liste de lieux, même en l’absence d’un appel de traçage de contacts. Autres utilisations :
- Vérifier la liste et la comparer aux nouvelles sur l’augmentation du nombre de cas ou d’éclosions.
- Ajouter un lieu manuellement s’il y a eu un oubli ou une impossibilité de le scanner.
P7 « Cela pourrait même être utile si, en tant qu’utilisateur, je pouvais revenir en arrière et voir où j’étais. Par exemple, si quelque chose était annoncé dans les nouvelles… Je pourrais facilement revenir en arrière dans l’application pour voir si j’ai accès à l’historique. »
- S’assurer que l’affiche est placée de façon uniforme dans un endroit précis, comme sur la porte, le mur, etc.
- Penser à afficher différentes langues les unes au-dessus des autres plutôt que de les placer d’un côté et de l’autre d’une page. Se munir d’affiches distinctes en français et en anglais (pour faciliter le scannage des applications pour aveugles).
- Les codes QR doivent être beaucoup plus grands que la normale et on doit pouvoir les scanner facilement à distance.
- Les codes QR doivent être placés toujours dans la même section d’une page. En plaçant le code QR dans le coin, vous pourriez permettre aux personnes aveugles ou malvoyantes de mieux identifier où il se trouve sur le papier.
- Inviter les gestionnaires de lieux à placer les codes QR à l’intérieur et à l’extérieur du lieu.
- Fournir des conseils pour plastifier l’affiche ou nettoyer tout verre entourant le code QR.
- Assurez-vous que la fonction du code QR est immédiatement visible dans l’application.
- Réfléchissez à une façon d’insister sur l’utilisation de l’application Alerte COVID pour scanner le code à l’étape 1.
- Comme cela a été mentionné précédemment, fournissez des renseignements aux utilisateurs sur ce qui se passera une fois qu’ils auront scanné le code.
- Comme mentionné déjà, soyez très précis en ce qui concerne le type de renseignements qui seront recueillis, l’endroit où ils seront conservés et la façon dont ils seront conservés.
- Dans l’application, ou ailleurs, pensez à mettre l’accent sur ce que le code QR ne fera PAS, afin de prévenir une utilisation abusive ou malveillante des codes QR. Par exemple, « Le code QR ne vous fournira pas de renseignements sur un nouveau site Web, il ne vous donnera pas une information immédiate sur la sécurité du lieu. »
- Indiquez comment les renseignements enregistrés peuvent être utiles pour les traceurs de contact.
- Assurez-vous que la liste des lieux est facilement accessible pour les utilisateurs de l’application.
- Pensez à offrir des options pour modifier la liste des lieux ou y ajouter des lieux.